Le vieillissement serait causé en partie par des virus dans nos génomes

Le vieillissement serait causé en partie par des virus dans nos génomes

Dans un article paru sur furura-sciences.com, l’auteur rapporte les conclusions d’une étude publiée dans  « cell » s’intéressant à des mécanismes de vieillissement des cellules. Plus précisément, on y apprend que notre ADN est constitué d’une part non négligeable de séquences qui sont en fait d’anciennes parties du code génétiques de virus que nos ancêtres ont attrapés. Ces morceaux d’ADN viraux ont intégrés notre ADN pour nous suivre de génération en génération. Notre organisme a trouvé le moyen d’empêcher ces morceaux de s’exprimer et donc de forcer nos cellules à produire des virus à la pelle ! Ce qui se passe dans notre vie de tous les jours et explique que nous arrivons à nous débarrasser de nos maladies virales.

Dans les moyens qu’a trouvé notre organisme pour faire taire l’ADN virale, il y a l’utilisation de petites molécules qui viennent se fixer sur lui. Il ne peut alors plus être lu par notre organisme, qui évite ainsi de refabriquer de nouveaux virus. Il s’agit d’un mécanisme de protection épigénétique.

Les chercheurs de cette étude ont cependant constaté que dans des cellules vieilles, les petites molécules qui bâillonnent les séquences virales sont moins efficaces (Ont-elles disparu?). La conséquence est que ces vieilles cellules refabriquent des virus. L’organisme va alors se défendre, ce qui va créer une inflammation. Or les inflammations sont une cause de vieillissement des cellules. Un cercle vicieux se met en place, car les cellules vieillissent plus vite, génèrent des virus, etc. Les chercheurs ont même constaté qu’une cellule qui crée des virus peut infecter une cellule voisine qui pourtant protégeait toujours la zone de son ADN viral. Les cellules voisines s’enflamment donc aussi et vieillissent.

Ainsi, la connaissance de notre code épigénétique apparaît cruciale pour anticiper de futurs mécanismes de vieillissement, de maladie, pour imaginer un jour éviter que cette protection épigénétique ne s’altère, pour nous comme pour nos descendants.


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